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Canal synthétique de la IIème Internationale Situationniste Immédiatiste.

samedi 30 août 2014

Sur les facettes indéfinies des miroirs.




(Ancienne amérique du Sud)


Si je devais avoir un testament politique, il serait le suivant : la société hypercapitaliste qui plie le monde à la loi de l'argent, la société plurielle de l'idéologie de gauche (l'autre nom du marché du travail mondialisé), la société construite par l'art contemporain, la société des guerres "civiles de démocratisation" dans l'ex-tiers monde (autre nom de l'impérialisme), la société du "plaisir sexuel comme acte politique fort", la société du Spectacle, est une et une seule société : la société capitaliste. 

Dans le Spectacle, ces différentes faces indéfinies d'un miroir à N dimensions sont dissociées par la Morale. Pour les idéologues du Contemporain, il est possible de choisir au Nom du Bien et du Mal : refuser le Capital et adorer la société plurielle qu'il produit et avoir un discours cohérent et produire une action efficace. Ce choix est ILLUSOIRE. Aucune opposition morale efficace n'est JAMAIS apparue depuis DEUX SIÈCLES. Les opposants de gauche doivent se faire mal : le capitalisme doit être accepté ou refusé en bloc - tout les réformistes ont toujours été les meilleurs serviteurs du Capital en le rendant vivable.

Politiquement, la religion est morte, même si elle bouge encore. L'opium du peuple pour le capitalisme post-contemporain, c'est la morale. Elle est au pouvoir, elle montre régulièrement ses axes du Mal à exterminer. Et ça marche pour Bush, paysan texan vulgaire, exactement comme pour nous, européens postmodernes prétentieux  - cette dernière phrase ne sera choquante que pour quelqu'un qui veut encore et encore maintenir des différences morales entre les frères prêcheurs. Pensez y, amis : leur politique intérieure et extérieure est au fond exactement identique dans ses effets - encadrer, moraliser, envahir.


Il est possible de refuser ou d'accepter : le vrai, c'est le tout. Il est illusoire de choisir. Choisir, c'est accepter.

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